La Famille Fosse est probablement l'une des plus anciennes familles de Roquecourbe. En 1440 un Jean Fosse est beau-frère du curé de Roquecourbe. Nous y trouvons plusieurs consuls : Bernard Fosse en 1501 - Pierre en 1557 et 1587 - Un autre Fosse de 1588 à 1598 - Antoine en 1594 - Daniel en 1615 et 1637 - Pierre en 1668 et un Fosse en 1679 - Bernard en 1749 qui fut Maire en 1792. Nous trouvons en 1572 un Capitaine Fosse et deux de ses frères qui prennent le château de Roquecourbe en l'absence de propriétaire. Il y gagna le surnom de "Saute-mur".

  Le registre de reconnaissances de la commune porte en 1534 les noms de douze Fosse dont trois sont bonnetiers. Ils ont donc une place éminente dans la vieille industrie Roquecourbaine si intimement liée avec la notion d'hérésie, comme toutes les industries de la filature et du tissage. D'ailleurs dès la pénétration de la Réforme, tous ces Fosse sont Protestants.

  Ils apparaissent très tôt possessionnés à Saint-Martin - Sainte-Juliane. Le compoix de 1534 cite Jean Fosse comme possédant des terres dans ces deux endroits. Daniel Fosse meurt par accident à Saint-Martin en 1611. La tâche singulière que l'on suit tout le long du compoix, des actes d'achat, des baux, sera de réunir entre leurs mains, les terres de Sainte-Juliane - Saint-Martin. Le premier qui réunit la presque totalité du domaine sera Pierre Fosse (1725-1793). Mais le Marquis de Palaminy, Seigneur de Roquecourbe, le poursuit comme hérétique. Il est obligé de s'enfuir à la Crade, près de Bouyrol, où il construit un autre domaine. Un de ses fils nommé Pierre comme lui, parti faire fortune aux iles des Antilles, récupèrera le domaine au lendemain de l'Edit de Tolérance en 1787. Un certain attachement sentimental, car le nombre "des friches" qu'indique le compoix exclut toute idée de lucre dans une région où les terres plus riche ne manquent pas.

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PS : Jean-Louis-Daniel Fosse (1802-1871) construisit le Pavillon route de Montredon en 1854. Par ailleurs Léon Fosse (1815-1877) fit construire le Tombeau en limite extérieure de la propriété de M. Gérard Fabre.

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Source : Le petit Sacradel N° 37

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