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Sources Minérales

La fontaine de Siloë dans les années 1900

Photo Henri Laval

LA FONTAINE DE SILOË

  De tout temps, sa fontaine au nom biblique de Siloë a été célèbre dans le pays.

Au XVII siècle la commune, qui la possédait, la livrait à l'exploitation : le 14 janvier 1651, les consuls l'afferment à Isaac Bousquet,  bourgeois, pour un an et pour la redevance de 160 livres, à la condition de donner gratis et pour Dieu aux habitants du consulat l'eau nécessaire :

« la direction et les émoluments casuels de la fontaine des eaux minérales située prés de la rivière Agoût, dans les patus, du côté du pont de la Pierre et au lieu-dit «al clot petu », appartenant à la communauté dudit Roquecourbe, pour jouir et percevoir icieux en la distribution qu’il fera de ladite eau en la saison. Qu’il les pourra recevoir de gré à gré des personnes qui iront boire de ladite eau et qui en manderont chercher, autres toutefois que des habitants et contribuables de la présente ville et consulat et des pauvres religieux auxquels il sera tenu de bailler l’eau qui leur sera nécessaire, gratis et pour dieu ; sans que toutefois les dits habitants puissent conserver de ladite eau pour la revendre ».

Il s’agit d’une source d’eau minérale ferrugineuse qui ne coule plus aujourd’hui par manque d’entretien.

Si la source est donnée à bail pour une somme relativement importante, c’est qu’elle devait jouir d’une solide renommée bien au-delà de Roquecourbe. Puisque les habitants et le consulat en avaient l’usage gratuit, le fermier Isaac Bousquet ne devait faire ses bénéfices que sur les personnes en dehors du village.

( Particularités historiques sur Roquecourbe par Louis Barbaza , Castres).

 

Cent cinquante ans plus tard, elle faisait l'objet des délibérations communales. Le 11 juillet 1791, le conseil déclare que "la salubrité de ses eaux était reconnue depuis longtemps". La fontaine étant alors dégradée par suite d'inondations, on y fit des réparations; celle-ci ayant paru insuffisantes, le 13 juin de l'année suivante, on donna sa reconstruction à l'adjudication au prix de 800 livres, et le 11 thermidor de l'an II (29 juillet 1794) une commission recevait ces travaux. Depuis, les diverses municipalités n'ont cessé de la maintenir en bon état.

  L'eau de cette source a une vertu pour les anémiques. L'analyse qu'en fit en 1891 l'Académie de médecine de Paris donne 0 gr 231 de résidu fixe.

LA SOURCE DU CHEMIN PROFOND

Moins connue mais plus ferrugineuse est la source du chemin profond (maintenant rue du Dr Puech), située au nord-ouest du village, et donnant 200 litres d'eau par heure. Creusée en 1847, elle donna lieu, en 1861, à un rapport qu'adressa la municipalité au ministère de l'agriculture et des travaux publics. La commune voulant exploiter les dépôts ôcracés de ses eaux ainsi que ceux des fontaines de Siloë et de la Vallié demanda qu'on procédât à une analyse. L'Académie de médecine, chargée de ce travail, trouva que l'eau du chemin profond contient pour 1 litre les principes suivants :

 Silice...…..0 gr. 003

Protoxyde de fer..............0 gr. 032

Chaux..................................0 gr. 047

Soude..................................0 gr. 012

Chlore..................................0 gr. 013

Acide sulfurique................0 gr. 016

Acide carbonique ............0 gr. 048

Avec de petites doses d'arsenic.

              TOTAL.................0 gr. 171

Cette source sera donc l’objet d’un arrêté ministériel en date du 29/4/1863

LA SOURCE DE LA VALLIE

  La source de La Vallié , moins ferrugineuse, renferme par litre 0 gr. 220 de matières fixes formées de carbonate et de sulfate de chaux, du silicate d'albumine et une faible quantité de fer.

La commune demanda l'autorisation d'exploiter les dépôts ocracés formés par ces diverses eaux;, l'Académie conclut à l'autorisation pour la source du chemin profond et au rejet pour les deux autres qui sont très faiblement minéralisées.

* Rue du docteur Puech

Source:Le canton de Roquecourbe par l'Abbé Gontand

La source de Roquecourbe réapparaît dans les écrits de Jean-François Massol, dans sa « Description complète du département du Tarn, histoire de l’ancien pays albigeois », en 1818.

Il y dit que la source « a des vertus médicinales » et que « ses eaux sont ordonnées par plusieurs médecins des environs comme très bonnes contre la bile mais ils conviennent tous qu’elle ne souffre aucun transport »

1861 – l’Académie de Médecine de Paris analyse les trois sources de Roquecourbe :

  • La source du chemin profond

    • La commune avait demandé l’autorisation d’exploiter les dépôts ôcracés formés par ces diverses eaux mais seule la source du chemin profond obtiendra l’autorisation, les deux autres étant jugées trop peu minéralisées

  • La source de Siloé

    • Elle a été jugée uniquement ferrugineuse

  • La source de La vallié

    • Elle est la moins ferrugineuse des trois.

 

Au début du XX° siècle, on s’interrogea sur la réouverture de la source de Siloé… sans suite.

Quant à la source du Chemin Profond, elle n’est toujours pas exploitée en 1912.

Après la 2° guerre mondiale, elle est quand même citée par le Dr de Gorsse « les sources bienfaisantes des Pyrénées ».

Le 13 juillet 1955, le journal Officiel stipule que l’autorisation d’exploiter la source est rapportée.

 

 

 

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