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Le Château

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Tassin 1634 - 1638

  Roquecourbe possédait au commencement du XVII siècle ses anciennes fortifications qui formaient autour d'elle un solide rempart. On pénétrait à l'intérieur par trois portes précédées de pont levis: la porte du Pont, située à l'entrée du pont actuel; la porte du Pontet, au bout de la rue de la République et la porte d'Amont, au bout de la rue droite( rue Victor Laur). Elle était protégée par autant de tours, toutes mentionnées dans les comptes administratifs de l'époque:la tour Miredames, la tour de la Polarié et celle du pont, qui fut élevée  avec la pierre transportée de Sainte Juliane et achevée en 1577. De large fossés remplis d'eau complétaient sa défense.

  La ville ainsi entourée formait une enceinte qui s'étendait depuis le Temple (ancienne Mairie au bout du pont) jusqu'au Pontet, de celui-ci en suivant la route de Labessonnié jusqu'au poids public (en haut des allées Général de Gaulle), et allait à la rivière par le chemin des écoles (place Général de Gaulle) . Toutes ces fortifications soigneusement entretenues pendant les guerres de religion furent très utiles aux protestants, qui y faisaient faire le guet jour et nuit par des sentinelles dont le principal corps de garderait la tour de l'horloge (porte du pont). Elles subsistèrent dans leur ensemble jusqu'en 1629, mais cette même annelles furent démolies par un ordre l'autorité royale. Des parties importantes sont pourtant restés longtemps debout il y a 50 ans * à peine que la tour de l'horloge, située près du pont, à disparu.

  L'Église paroissiale Saint François qui se trouvait à l'intérieur de la ville fut abattue pendant les guerres. Maitres de Roquecourbe les protestants la démolirent, ainsi que cela résulte des archives municipales (E. 3654). A la suite de cette destruction les catholiques restèrent sans Église et furent obligés de se réunir pour l'exercice du culte dans une petite chapelle située hors des remparts,. Ils ne l'avaient pas encore relevée en 1630, car le chapitre de Burlats que l'on voulait contraindre à contribuer à sa reconstruction comme décimateur adressa cette année-là une requête à l'évêque de Castres.

  L'antique château, l'orgueil de  Roquecourbe , eut le sort de l'Église. Tombé en 1572 enture les mains des protestants ; il fut détruit peu de temps après. Henri de Latour, vicomte de Turenne, défenseur des Églises réformées du Haut Languedoc,  donna l'ordre, en 1580, à Bernard de Lasser de le démolir complètement afin que "l'ennemi", c'est à dire le parti catholique, ne put s'en emparer. Cette ordonnance ne fut pas exécutée dans toutes sa rigueur; 40 ans plus tard pareille ordonnance fut donné par Henri de Bourbon, marquis de Malauze, au nom du colloque de l'Albigeois. "Dans la crainte que le parti catholique ne se rende maître de ces ruines et ne s'y fortifie, il enjoint le 15 juillet 1621 à Jean de Bonnet de procéder à leur entière démolition". Le 11 novembre suivant Henri duc de Rohan, chef du parti protestant du Haut Languedoc et de la Haute Guienne, déclare que bien que le château soit inhabitable depuis 30 ou 40 ans, il l'a fait visiter et il a été reconnu qu'on pourrait s'y fortifier. Il donne en conséquence ordre à Jean de Bonnetde faire raser cette masure jusqu'aux fondements (Archives du Tarn, E 3638). La pioche et la mine achevèrent l'œuvre de destruction déjà bien avancée et ajoutèrent de nouvelles ruines aux premières. Une partie a servi depuis à la construction des barris, l'autre est enfouie depuis trois siècles sous une épaisse couche de mousse , d'où quelques pans de mur ont été mis à découvert lors de la construction de la ligne de chemin de fer de Castres à Lacaune.

Source:Le canton de Roquecourbe de l'Abbé Gontrand

* Parussions du livre en 1921

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Tassin 1634 - 1638

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Dernier pan de mur

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