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Le Pavillon

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LE PAVILLON, une véritable "Folie" 

 

« Les folies ou fabriques de jardin sont de petites constructions, souvent de caractère romantique, aux formes diverses et parfois extravagantes (pavillon, pont, cascade, ruine, grotte, maison de coquillages, rotonde, tour) édifiées dans un parc ou un jardin.

L'implantation des fabriques dans le jardin pouvait répondre à une simple recherche du pittoresque mais le romantisme de la fin du XVIIIe siècle enrichit leur disposition d'une dimension philosophique. La succession des fabriques sur le parcours du promeneur devenait alors un support à la réflexion : cénotaphe, temple de la philosophie, ermitage, grotte. »               Wikipédia

 

Au cimetière protestant, en signe d'épitaphe, sur la tombe de Jean-Louis-Daniel Fosse (1802/1876), il est écrit « Edifia le Pavillon en 1854 ».

Ce fut donc le premier propriétaire de cette maison si singulière. Jean-Louis-Daniel FOSSE était le 7° enfant de Bernard III (1764 - 1850) et de Rose Lavabre (la famille appartient à la haute bourgeoisie Huguenote du Pays Castrais ; elle descend de la famille de Toulouse-Lautrec et, par elle, des Comtes de Toulouse et du Roi de France Louis VI « Le Gros » au XII° siècle).

Finalement, on ne sait pas grand-chose de JL Daniel Fosse, il était riche, probablement rentier, célibataire. Il possédait, à 500 mètres de sa maison, le long de la route de Labessonnié, une vigne et un petit jardin potager ainsi que la demeure du jardinier domestique. Il eut l'idée d'en faire un jardin d'agrément.

 

A sa mort, il a légué le pavillon à son frère Auguste Fosse. Celui-ci l’a légué à sa fille Jeanne, mariée à Samuel Lys, et puis il a appartenu à René Lys, sabotier à Dourgne qui venait de temps en temps et pendant les vacances avec sa famille, puis à Daniel Lys.

Rachetée en viager à la mort de celui-ci, la jolie bâtisse toute en granit du Sidobre a subi de nombreux dégâts au cours des années qui ont suivi. Laissée à l'abandon, elle a perdu son charme d'antan. Son dernier acquéreur, M. Stragapède, est tombé sous le charme de la vieille dame de plus de 150 ans et a entrepris quelques travaux de restauration.

Le jardin du Pavillon

   -Jean-Louis-Daniel Fosse possédait à 500 mètres de sa maison le long de la route de Labessonnié une vigne et un petit jardin potager ainsi que la demeure du jardinier domestique. Il eut l'idée d'en faire un jardin d'agrément.

   - On entrait au Pavillon par la route de Labessonnié, mais aussi par la route d'en bas ou route de Couade qui en passant devant le jardin de Mr Brenac formait la route interrompue de Vabre. Un petit mur d'une quarantaine de mètres le bornait en bas. A droite de la maison du jardinier avec son puits à l'eau très fraîche et à gauche c'était le portillon d'entrée. On aboutissait par là à une longue charmille d'une vingtaine de mètres avec en son milieu un banc de pierre bien utile car ça montait dur et les vielles jambes avaient besoin de se reposer.

   -De là une allée à droite limitait le jardin potager, peu intéressant pour nous. La charmille aboutissait à un mur recouvert de plantes vertes et de là c'était le vrai jardin.

   - A droite de la charmille un premier terre-plein donnait sur le bassin du crapaud ainsi appelé parce qu'au beau milieu était un crapaud en fonte qui faisait jet d'eau. Une margelle en ciment l'entourait, ce qui était excellent pour courir... ou bien pour glisser et tomber dans le bassin! aventure qui arriva bien des fois.

En arrière du bassin une petite grotte minuscule avec un banc et au dessus de cette grotte une petite terrasse d'où l'on pouvait admirer le merveilleux crapaud.

   -En arrière était le bassin de la Madone orné d'une statuette de femme avec jet d'eau dans les cheveux.

   -Au dessus se trouvait le grand bassin, on y accédait par deux allées semi-circulaires. Le grand bassin devait avoir 3 ou 4 mètres de diamètre, mais à nous les enfants il nous paraissait immense! et malgré l'absence de berge personne n'est tombé dedans.

   -Enfin pour en finir avec les bassins, au dessus du grand bassin se trouvait le bassin de l'anneau ainsi appelé à cause de son petit jet d'eau qui sortait d'un anneau de fer. Celui-ci était entouré d'une large margelle.

    -De ce bassin de l'anneau on allait d'un côté à la vigne, et de l'autre par une allée de gravier au Pavillon proprement dit.

     - A gauche de ces bassins il y avait la foret vierge, avec ses arbres magnifiques: des cèdres, des mélèzes, un magnolia qui donnait de superbes fleurs blanches mais dont les branches étaient trop fragiles pour que l'on puisse y grimper. Il y avait aussi au bord du grand bassin un arbousier qui donnait des fraises d'arbres... sans parler des massifs de laurier sauvage, des ajoncs et du romarin! Tout ça avait certainement était planté par notre jardinier, et cela avait dû coûter très cher, mais le résultat était là lorsque tous les jets d'eau fonctionnaient: c'était splendide.

                                                                                                                                                                                                                                                Témoignage familial

L'INTERIEUR DU PAVILLON

« Le XIX siècle, emporté par la vague romantique et réagissant à la Révolution industrielle, construisit de nombreuses folies, pavillons originaux parfois dotés d'observatoires ou de laboratoires, et abritant des bibliothèques ou des collections.Toutes ne furent pas de style néo-classique. Suivant le goût de l'époque, on vit apparaître des castels. Certaines sont totalement extravagantes (le mot était d'ailleurs attaché, aux XVIIe et XVIIIe siècles à « folle dépense ») et dépassent l'imagination par leur extrême singularité. Quelques-unes portent encore de nos jours le nom du premier propriétaire ou celui du lieu où elles ont été construites comme la folie Beaujon, la folie Méricourt, la folie Saint-James, la folie d'Artois… »Wikipédia

   -En haut du jardin se trouvait le Pavillon, c'était une véritable folie, on y accédait par un large perron de six marches en pierre.

   - A gauche du pavillon parallèlement à la route de Labessonnié il y avait une petite terrasse en gravier, de l'autre côté une autre terrasse en ciment avec une balustrade et un petit banc. Entre ces deux terrasses: la porte d'entrée qui donnait sur la pièce octogonale du rez de chaussée, cette pièce donnant également sur la route de Labessonnié.

   -La pièce était meublée d'une cheminée où l'on faisait parfois du feu et d'un grand divan en damas rouge. La pièce était éclairée par une fenêtre et par les deux portes vitrées. Toutes ces ouvertures possédaient des vitraux de couleurs, c'était joli mais peu lumineux.

   -Les murs étaient recouverts de fresques représentant des animaux , et recouverts de vernis. A côté de la cheminée, la porte de la tour permettait d'accéder aux étages par un escalier en colimaçon. A la mi-hauteur il y avait une petite chambre toute lambrissée avec quatre fenêtres également garnies de vitraux. Entre ces fenêtres il y avait des bibliothèques et des petites niches contenant des personnages protestants célèbres.

    -En haut de l'escalier c'était un balcon qui entourait une petite chambre minuscule. Tout à fait en haut et resplendissante au soleil il y avait une grosse boule en verre étamé, une girouette et un paratonnerre dont le câble descendait le long du mur et allait de perdre dans un puits au milieu des arbres.

                                                                                                                                                               Témoignage familial

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